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A.D.P
Nuances Chromatiques

Ateliers Dessin et Peinture artistiques - Vaucluse/Drôme - Bollène/Saint-Paul-Trois-Châteaux

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ADPNC (ADP Nuances Chromatiques) est une association dédiée à la promotion des arts plastiques et à la documentation de son projet d'école.

Travailler le “regard”


Apprendre l’Art avec un grand A, c’est simplement apprendre à regarder. L’artiste ne travaille qu’une seule chose : le regard. Ce dernier ne peut se séparer de la main, du bras, du poignet… Tous serviteurs de la pensée. Ce n’est pas une gestuelle, une technique ou un “savoir-faire” qui engendre l’œuvre d’Art, c’est l’esprit.Ainsi, en dépit de toutes les théories et raisonnements extérieurs, l’artiste restera l’un des rares à approcher de près le “pourquoi”.
C’est alors que toutes les spéculations deviennent un bruyant lieu commun, où s’arrachent de petits bouts de toiles avec quelques taches de couleurs pour des sommes inimaginables…
Comprendre l’Art, c’est ensuite comprendre l’Histoire. Celle de l’Art restera un très bon reflet de l’Homme ; il suffit d’examiner la création artistique des périodes répressives, totalitaires ou encore faussement démocratiques.Expérimenter enfin l’Art, c’est tout simplement le vivre, à savoir continuer notre histoire.

“Chaque Homme est un Artiste.” Joseph Beuys.



Comment se déroulent les cours ?


Dans la pratique ...Les cours en atelier de peinture se caractérisent par un suivi individuel pour
développer l'essentiel : l'autonomie, la prise de conscience et la liberté qui vont de pair avec la
création.
Comment ?Grâce à des thèmes, des images ou des idées que chaque élève choisit librement d’apporter/créer,
ou qu’il peut puiser dans les nombreuses archives du professeur en cas de manque d’inspiration.
Images : mangas, graffitis, animaux, super-héros, paysages, etc. pour les enfants
anatomie, nus, paysages, natures mortes, etc. pour les adultes.
Volumes, formes géométriques, sculptures, drapés et objets divers pour les études des adultes et
de certains enfants courageux.
Pour ceux et celles qui démarrent, pas de panique ! Il y a une année, voire deux, d'apprentissage
du dessin (regard), d'initiation ensuite à la couleur et aux différentes techniques. Enfin, selon le
profil, viendront tout naturellement cette autonomie et ces choix personnels cités plus haut.
Le travail sur l'image en atelier se couple, selon le désir et le cursus de l'élève, d'une approche
favorisant ensuite l'imagination/la composition, d'un travail plus "abstrait" au sens large (et non
commun) du terme par de petites directives/exercices, ou par le choix et la démarche personnelle
(pour les adultes et enfants quelquefois).
Tout concourt au travail du regard, peu importe le "style" ou "la manière" : aucun
sujet/idée/facture n'est proscrit en cours de dessin/peinture...
Toutefois, l'histoire de l'Art restera la référence ; pour les adultes, l'enseignant amènera
affectueusement les travaux plus "maigres" ou "décoratifs" un peu plus loin.
(pour les peintres qui démarrent, mais aussi ceux qui sont avancés...)
Pour les adultes, le professeur fait des "tours de table" la plupart du temps, passant un peu de
temps avec chacun en donnant les directives/techniques, ainsi que quelques points théoriques au
tableau (perspective, théorie des couleurs, dessin, proportions, etc.).
Pour les enfants, ce sont souvent eux qui "tournent" autour du prof... des petits cours théoriques
d'une page sont donnés au tableau de temps à autre. Il est conseillé aux jeunes de les noter de
temps en temps... même si la pratique dépassera toujours la théorie durant ces années d'éveil.


Le Dessin


C'est premièrement par le Dessin que le regard se perfectionne, s'aiguise.Pour les enfants/jeunes : une année entière de dessin au minimum, avec quelques techniques
sèches et couleurs (crayons/pastels/craies) selon l'appétence des élèves. Ponctuellement, selon
l'avancée et les désirs, découverte du fusain, collage, techniques informelles. La peinture arrivera
les années suivantes pour les nouveaux.
Pour les adultes, le dessin doit absolument reprendre sa place avant, pendant et après la peinture.
Il a beaucoup trop disparu, au détriment du regard.


Plus de détails...


Toutes les techniques formelles (ou un peu moins..) sont acceptées : huile, acrylique, gouache,
aquarelle, crayon, fusain, pastels, plume, stylo, café, bonbons au chocolat...
Mais ! Il est essentiel de bien relire l’article danslapratique, car on ne peut démarrer l’application des couleurs dans des formes bien définies sans maîtriser d’abord leurs proportions. Il existe une progression structurée que l’enseignant guide (notamment au niveau du choix des médiums, etc.), même si cela peut sembler frustrant au départ pour certains élèves.
Pour atteindre un niveau de formation et un regard optimal, il faut généralement compter au minimum une année de pratique régulière du dessin.
(Voir l’exemple de René Bussonne (section adultes), sans formation initiale. Ses progrès entre la première et la deuxième année illustrent parfaitement cette évolution).
Des conférences théoriques (3h) viendront ponctuellement dans l'année confirmer les « bribes » qui sont données oralement en cours pratique ; elles seules nous donneront les vraies « bases » artistiques (perspective, théorie de la couleur, règles de composition, etc...).
Il est conseillé à tous les élèves d'y participer. Et de prendre quelques notes …
Tous niveaux acceptés; débutants, intermédiaires et confirmés.D'une manière générale, dans les ateliers, les adultes privilégient la peinture à l'huile, avec
quelques illustrateurs, dessinateurs, tatoueurs et aquarellistes parsemés.
Les enfants privilégient les techniques sèches, qui correspondent bien aux mouvances actuelles
qu'ils chérissent (graffiti, super héros, manga, etc..) avec quelques peintres et quelques artistes
plus "conceptuels" toutefois.


Il est demandé à tous les nouveaux élèves de rapporter quelques anciens travaux, en physique si possible, ainsi que leurs projets en cours ou leurs attentes.Il est fortement recommandé aux élèves envisageant une formation en école d’art ou concours comme le CAPES d’apporter de nombreux anciens travaux ainsi que tous les carnets de recherche.


Matériel basique demandé à chaque élève


L’association ADP Nuances Chromatiques


Fondée en 2016 par Nicolas Karagiannis, accompagné de Christian Quénel, David Cohen et Nyn Capela, l’association ADP Nuances Chromatiques visait à promouvoir la pratique des arts plastiques tout en portant un projet ambitieux : la création d’une école municipale d’arts plastiques dans la région.

Un projet nécessaire pour la région

Après plusieurs années d’enseignement au sein de multiples structures (Dont l'ancienne prestigieuse MJC de Saint-Paul-Trois-Châteaux, sous l’égide de Francisco Escobar) Nicolas voyait le besoin de proposer une alternative entre les associations limitées et les écoles des Beaux-Arts. (Voir article presse Une alternative aux Beaux-Arts)

Ce projet répondait à des besoins essentiels :

-Offrir un cadre professionnel avec des infrastructures adaptées.
-Diversifier les disciplines artistiques (dessin, peinture, sculpture, etc.).
-Valoriser l’art dans une région où il manque cruellement.
-Proposer une véritable formation et entrée en matière aux études d'arts supérieures, aux métiers artistiques, aux projets artistiques locaux.
-Créer et solidifier les liens interculturels et surtout inter-établissements.

Un rêve inabouti

Malgré l’enthousiasme des fondateurs et le soutien initial de la ville de Bollène, l'intérêt de la ville de Montélimar, l'acquisition à Bollène d'un grand espace de travail privé dans la zone du Sactar de 130 m2, pouvant enfin accueillir les 150 élèves comme il se doit, le projet n’a pas pu voir le jour.
En 2018, faute de soutien, l’association a été contrainte de se dissoudre. Nicolas part rejoindre la ville de Lyon pour poursuivre sa carrière d’enseignant en école d’art.
L’idée d’une école publique d’arts plastiques est restée en suspens.

Un espoir toujours vivant

Aujourd’hui, la région entre Avignon et Valence reste pauvre en infrastructures dédiées aux arts plastiques. L’absence d’une école municipale constitue un manque criant, alors que la demande existe bel et bien. La porte reste ouverte pour qu’un tel projet voie un jour le jour et enrichisse le paysage culturel local.Le site restera donc actif et à jour, même si les cours ont malheureusement dû s’interrompre.En attendant, l’héritage d’ADP Nuances Chromatiques continue d’inspirer ceux qui croient en la force de l’art pour transformer nos vies et nos communautés. Et rappeler que les métiers liés à l'image artistique ne sont pas moins importants que les autres.


Nicolas Karagiannis, nouveau prof de peinture à la MJC

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ADP Nuances : enfin un nouveau local

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ADP Nuances Chromatiques - Un espoir toujours vivant

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Interview Nicolas Karagiannis

Publié par le Dauphiné le 06/11/2013

À 30 ans, Nicolas Karagiannis assume une sacrée succession : celle de Flavio Parenti (décédé en mai dernier) comme professeur de peinture à la MJC de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Rencontre.
(article original)
– Pouvez-vous vous présenter : âge, situation familiale, formation professionnelle (n’hésitez pas à détailler votre parcours)Nicolas Karagiannis : 30 ans, Baccalauréat manqué avec félicitations, vie active (emplois précaires), intégration des Beaux-Arts en 2005, diplômé DNAP/DNSEP en 2010. Départ pour Athènes et retour en France en 2012.
Pour la pratique de l’Art et de la peinture plus spécialement : début de l’ouverture à ce vaste monde avec Flavio justement, à 15 ans environ, suivi de deux ou trois mentors (essentiellement enseignants des Beaux Arts). Pratique sérieuse et continue depuis 2003, donc environ 10 ans.
– La peinture c’est une passion dont vous vivez depuis longtemps ?Je ne vis pas “financièrement” de ma peinture.(mais j’espère bien sur que les prochaines expositions seront encore prometteuses)
Je pense la peinture et l’Art en général (donc la vie) d’une manière non lucrative; j’essaye simplement de la vivre…
Je dirais donc 10 ans.
La passion est encore autre chose. Le poker est une passion, l’Art est quelque chose qui dépasse tout cela de loin.
– Quels sont vos thèmes de prédilection lorsque vous peignez, quelle technique préférez-vous et pourquoi cette technique ?Je vais encore une fois élargir un peu la réponse, mais je ne pense pas avoir des thèmes de prédilection. Le mot “thème” reste gênant ; je me sens extrêmement proche de l’esprit romantique dans l’histoire de la peinture (19 e siècle), de la pensée de Joseph Beuys tout entière et de l’anarchisme en général (à la manière d’un George Brassens).Quoi que je peigne, j’espère bien faire respirer ce genre de choses, peu importe le thème.
Je suis très inspiré et confiant malgré tout par beaucoup d’artistes vivants aujourd’hui, qui ne sont pas forcément des peintres.
(Minerva Cuevas, les Yes Men, Marcaccio, Richter, Saville, Burning Heads ….)
La technique que j’ai préférée est celle qui a été rejetée par beaucoup en écoles d’Arts (enseignants/élèves/sphère de l’Art) : la Peinture.
Pour accentuer encore la chose, j’ai choisi l’une des plus nobles et ancestrales (l’huile) et -pour enfoncer le clou jusqu’au bout- j’ai pris position pour la figuration; j’ai même peint des ciels…
Fort heureusement pour moi j’aime la peinture, donc, pour le “pourquoi”, j’ai allié le plaisir à l’opposition rencontrée.
– Comment en êtes-vous venu à donner des cours de peinture : d’une façon générale ? Plus spécifiquement à la MJC ?D’une façon générale, je me suis rendu compte que le seul métier en dehors d’une carrière artistique pure que je pourrais et voudrais dorénavant exercer est celui de professeur en école d’Art.
L’enseignement est quelque chose de magnifique, surtout quand il est grand. Je pense d’une façon naïve mais sincère que c’est simplement un amour de la création (et de la bonne, pas celle qui spécule, investit, capitalise) qui me pousse au partage. Je dis bien partage car je vois l’enseignement d’une manière socratique.”l’élève” reçoit mais apprend aussi au “maître”…
Parallèlement je me sens très à l’aise dans la communication/le social, ce qui favorise beaucoup de choses.
Enseigner dans des structures culturelles qui favorisent l’Art pour tous, est devenu très important pour moi.
J’aime combattre les pensées élitistes et orgueilleuses du monde l’Art.
Pour la MJC, je suis tombé sur une annonce via internet, désirant quitter une structure culturelle à Montélimar dans laquelle je travaillais. Le jour de mon entretien on me contactait aussi pour le poste de Bollène.
– Prendre la succession de Flavio Parenti ne doit pas être une chose facile. Entendez-vous poursuivre dans sa voie ou au contraire vous démarquer totalement de ce qu’il faisait ?Voilà une question que j’attendais, et que beaucoup d’élèves n’ont pas osé me poser.(rire)
Flavio était de 40 ans mon aîné, voilà ce qui est le moins facile. Comme je l’ai dit plus haut, il a été mon professeur quelques années sur Bollène, alors que j’étais très jeune; il fait partie de ces rares adultes qui, petit, me donnaient un peu d’espoir ou tout simplement l’envie de grandir.
je ne peux pas me démarquer radicalement de sa “voie” car elle est tout simplement LA bonne; celle qui est humaine, réfléchie, ouverte et généreuse. Les mentors que j’ai eu par la suite, comme l’artiste Piotr Klemensiewicz, étaient animés incontestablement du même esprit.
J’entends suivre cette voie.
J’aimerai enfin amener un souffle contemporain avec moi, frais et facile d’accès, porté par la pensée de Joseph Beuys et des plus grands, qui montrent que l’Art n’est pas seulement le tableau-chevalet, une tache sur une toile, ou encore un tableau accroché sur le mur des toilettes , mais bien plus….la création va toujours de pair avec la liberté ; voyez ce qu’est devenue la peinture durant les périodes totalitaires.
– Avez-vous une méthode d’enseignement particulière ?Je pense avoir répondu en partie à cette question dans ma dernière réponse, mais pour apporter une brève conclusion, je vais faire en sorte que chacun/chacune puisse progresser, peu importe l’endroit ou ils/elles se trouvent…et surtout dans un respect du choix des techniques et des désirs individuels.
Apporter des éléments récents et percutants de culture fera aussi partie de l’une de mes missions, pour pimenter un peu la chose….je termine souvent avec : “chaque homme est un artiste” Joseph Beuys
Publié par le Dauphiné le 06/11/2013 à 06:00



Une alternative aux Beaux-Arts

Par Sophie MOREAU | Le Dauphiné | Publié le 04/10/2016

SOCIÉTÉ :­ LE PROFESSEUR DE DESSIN ET DE PEINTURE SOUHAITE MONTER UNE ÉCOLE MUNICIPALE D’ ARTS PLASTIQUES.

Nicolas Karagiannis veut créer une alternative aux Beaux­-Arts. A 33 ans, Nicolas Karagiannis a déjà un lourd bagage artistique. Ce prof de dessin, né à Bollène, a travaillé pendant trois ans à la MJC de Saint­-Paul-­Trois Châteaux. Cette année, il a décidé de prendre son indépendance en s’installant à Bollène depuis le mois de septembre. Dans un local associatif, sous les gradins du stade Anquetil, Nicolas donne ses cours de peinture et de dessin à ses élèves. ADP Nuances chromatiques, son association n’est pas un but mais un moyen.
Celui, à plus long terme, de pouvoir concrétiser son projet : monter, à Bollène ou dans les environs, une école municipale d’arts plastiques. « Peut­ être que cela ne verra jamais le jour, mais j’y crois beaucoup. Pour 2018, ce serait super». Pour ce passionné, «romantique» au sens artistique du terme, ce serait là une alternative entre le monde associatif et les Beaux­ Arts.
« Dans le coin, la culture du vin, du saucisson et de la truffe, on l’a, mais celle de l’art, non.»Le trentenaire imagine un local plus grand, avec des cours divisés par pôles :
un de dessin et de peinture qu’il gérerait lui même, un de sculpture, et un autour de la matière.
« Et pourquoi pas de couture par exemple, s’il y a de la demande !» Sans vouloir faire de tous ses élèves des professionnels, l’idée serait de donner une base solide de technique artistique. « On pourrait organiser des voyages au Louvre, créer des événements à l’échelle locale…»
«Dans les associations, c’est souvent la guinguette, moi j’aimerai proposer quelque chose de plus sérieux.»Car pour Nicolas, l’art est une échappatoire :
« le système occidental reste inefficace sur bien des points ; l’être humain doit se sauver à travers l’art mais de façon générale, que ce soit avec un crayon, un pinceau ou une guitare…». Chez ses adultes, beaucoup se dirige vers la peinture. Nicolas les oriente aussi vers le dessin pur : « il y en a de plus en plus que ça intéresse. Avant de passer à la couleur, ils se penchent sur la technique, sur la perspective, les profondeurs. Les gens aiment aiguiser leur regard. Et ça passe par le dessin.»
Cours des adultes : le lundi de 14 h 30 à 17 h 30
et le mardi de 14 h 30 à 17 h 30 et de 20 heures à 23 heures.
Cours des enfants : le mercredi de 14 h 30 à 16 heures
et de 16 h 15 à 17 h 45. Contact : 06 66 58 95 71.
Par Sophie MOREAU | Le Dauphiné | Publié le 04/10/2016 à 06:00



ADP NUANCES CHROMATIQUES

Par Virginie SANCHEZ | Le Dauphiné | 28 sept. 2018

Nicolas Karagiannis, professeur de dessin et peinture, a écrit à la ministre de la culture

Esseulé dans sa quête de local, il suspend son activitéTout avait bien démarré. Son plongeon dans le grand bain. La création, enfin, de sa propre structure en 2016. Charismatique et doué dans son domaine, Nicolas Karagiannis ne rencontre aucune difficulté pour fédérer les amoureux de peinture et dessin autour de son projet. Ses adhérents le suivent les yeux fermés, enchantés. Au départ, il doit se contenter du statut d'association à défaut de celui d'académie ou d'école auquel il rêve tant mais tant pis, il s'y plie et met son ambition quelque temps de côté pour ne pas brûler les étapes. Un nom est trouvé, ce sera ADP Nuances chromatiques. « Je parlais de tableaux d'art et disais l'exact inverse de ce que l'on entend partout c'est-à-dire que l'art ce n'est pas seulement un loisir, un passe-temps, une activité du di- manche, une chose subjective et décorative qui ne nécessite ni enseignement ni structure ni histoire. J'ai donc fait des confé- rences pour pouvoir expliquer ce qu'était l'esthétisme, etc., ça cartonnait et il régnait une am- biance formidable! »Au début de l'aventure, le trentenaire installe ses chevalets et peintures dans une salle située dans les tribunes du stade Anquetil. Elle n'était pas équipée de lavabos, n'était pas adaptée à l'activité qu'elle abritait, aussi le besoin se fait très vite ressentir de trouver un autre local. Mais une ombre bientôt vient obscurcir le ciel étoilé du Bollénois. « J'ai eu la chance et la malchance de trouver moi- même un énorme espace de 100 m2 doté de lavabos et de sanitaires, ainsi que d'un coin suffisamment grand pour servir de lieu de stockage. Tout feu, tout flamme, il effectue les travaux nécessaires afin de recevoir dans les meilleures conditions ses élèves dans l'espace qu'il loue.Plus d'endroit où accueillir mes élèvesMais très vite un verdict auquel il ne s'attendait pas tombe: "Fin juin, l'urbanisme m'a fait savoir qu'il était interdit de recevoir du public du fait de la proximité avec le site nucléaire. C'est la loi, c'est mal- heureux car à dix mètres de la salle, il y a un centre de formation". En effet, le Sactar est réservé aux activités économiques, industrielles et commerciales et il est inscrit dans un périmètre soumis à des restrictions en termes de capacité d'accueil du public.
Dans ces conditions, Nicolas Karagiannis remue ciel et terre pour pouvoir trouver des locaux, en vain. Sans réponse, il a été
contraint, dit-il, à prendre une année sabbatique. "Malgré plusieurs relances auprès de ma commune pour obtenir une salle de dépannage, je n'ai plus d'endroit où accueillir mes élèves".
Amer suite à cette mésaventure, le Bollénois a pris sa plume pour écrire à la ministre de la culture, "que je ne pensais jamais contacter un jour afin de lui confier: Ce qui me pousse à écrire ce courrier, ce n'est pas la perte d'une salle de travail, mais le délaissement que je vis actuellement. Je suis vraiment déçu de cette région dans la- quelle je suis né et qui ne sou- tient pas les jeunes, les projets, la culture."L'INFO EN + : UN PROJET PERTINENT ICI ET MAINTENANT
Nicolas Karagiannis est diplômé de l'école nationale des Beaux-arts, c'est après quatre ans de travail au sein de petites structures comme des MJC et centres culturels qu'il a créé en 2016 l'association ADP Nuances chromatiques. Il a porté avec mes fondateurs ce projet en 2017 auprès de douze communes et deux intercommunalités. Pour lui, un endroit dédié à l'art a toute sa place et tout son sens dans le bassin de vie de Bollène.
Par Virginie SANCHEZ | Le Dauphiné | 28 sept. 2018 à 06:00





Le site reste actif et à jour, même si les cours ont malheureusement dû s’interrompre.
Pour en savoir plus, consultez la section projet.
Pour toute demande artistique ou administrative liée au projet de création de l’école d’art, n’hésitez pas à nous contacter. Que vous soyez une institution souhaitant collaborer, un artiste enseignant de la région intéressé par le projet, un ancien élève avec des questions ou simplement une personne curieuse d’en savoir plus, vous pouvez écrire à :nicolask[-arõbase-]outlook.com